Le rempotage des plantes d'extérieur : technique et conseils

Sur votre balcon ou votre terrasse, dans votre cour ou votre patio, ou même dans votre jardin, vous chouchoutez vos plantes et arbustes, cultivés en pot. Le décor est soigné, l'exposition parfaitement adaptée aux besoins des végétaux, la taille et les arrosages suivis. Pourtant, vos plantes et arbustes semblent en souffrance. Peut-être est-il temps de rempoter ces belles plantes ? Et surtout de leur offrir un nouveau pot et du substrat riche en nutriments. Le gîte et le couvert en quelque sorte ! Découvrez tous nos conseils et astuces pour réussir le rempotage de vos plantes extérieures.

Pourquoi rempoter une plante d'extérieur ?

Sachez déjà que le rempotage est une étape essentielle dans la vie d'une vivace, d'un arbuste ou d'un arbre. Il s'inscrit dans le développement normal des végétaux. En effet, au bout d'un certain nombre d'années, une plante va se sentir à l'étroit. Et plus particulièrement son système racinaire dont la croissance est parallèle à celle du feuillage. Le rempotage permettra aux racines de continuer à grandir, à offrir leurs plus belles floraisons et, éventuellement, à fructifier. Mais le rempotage répond à une autre raison : les plantes puisent dans le substrat les nutriments, minéraux et oligo-éléments dont elles ont besoin pour leur croissance. Or, avec les années, l'azote, le potassium, le phosphore, le magnésium, le calcium... s'épuisent et les plantes végètent. L'appauvrissement du substrat est de plus accentué par l'eau d'arrosage. En rempotant, on offre à ses plantes un terreau tout neuf, riche en éléments nutritifs. Si votre plante est trop imposante, le rempotage peut être difficile. Un simple surfaçage suffit. Il consiste à supprimer le substrat en surface et à le remplacer par du terreau frais et un peu de compost. Des apports d'engrais compléteront le surfaçage.

Quand rempoter une plante extérieure ?

Globalement, le rempotage des plantes se pratique tous les 2 à 3 ans. Pour autant, une bonne observation des plantes permet d'affiner cette durée. En effet, certains signes ne trompent guère quant au besoin de rempotage :

• absence de nouvelles feuilles et de jeunes pousses

• racines qui émergent du trou de drainage au fond du pot

• floraison réduite en quantité et en taille

• déséquilibre entre le feuillage et la taille du pot.

Une plante récemment acquise sera également rempotée immédiatement après l'achat, puis tous les ans jusqu'à ce qu'elle ait atteint sa maturité. De même, une plante qui a été touchée par une maladie ou un ravageur doit aussi être rempotée.

La question « Quand rempoter une plante extérieure ? » renvoie par ailleurs à la période de rempotage. L'idéal étant de le faire en toute fin d'hiver, au mois de mars. Les plantes sortent tout juste de leur dormance hivernale, la sève remonte tout doucement. Elles sont pleines de vie et affamées ! Pour autant, cette période est à moduler. En effet, dans les régions aux hivers plus rudes, il gèle encore en mars. Donc, il est plus judicieux de reporter le rempotage en avril, voire en mai. Quoi qu'il en soit, rempoter une plante se fait toujours en période hors gel, hors sécheresse et hors floraison.

Comment rempoter une plante extérieure ?

Si le rempotage est simple, il demande tout de même un peu d'attention pour maximiser les chances de reprise. Découvrons ensemble les étapes de rempotage des plantes extérieures, cultivées en pot.

Le choix du nouveau pot et du substrat

Le choix de la couleur de votre pot vous appartient ! En revanche, on peut vous conseiller sur sa taille. En termes de rempotage, il faut toujours choisir un pot légèrement plus grand que le précédent. Mais pas trop grand non plus, car la plante risque de se sentir complètement perdue. Idéalement, il faut placer l'ancien pot dans le nouveau. Vous devez pouvoir passer deux pouces dans l'interstice entre les deux pots. Quant à la matière, c'est aussi une question de goût. Mais sachez que les pots en terre cuite sont plus lourds, mais nettement plus respirants et plus poreux. Quant aux pots en plastique, en résine ou en fibre de verre, ils sont moins chers, plus colorés, légers, mais totalement imperméables. Reste le substrat. Aujourd'hui, il existe des terreaux spéciaux pour les plantes grasses, les plantes acidophiles (camélia, rhododendron et azalée, pieris, hortensia, magnolia…), les plantes méditerranéennes, les rosiers... Il est également possible de composer son propre mélange en ajoutant du sable, du compost, de la sphaigne suivant les besoins des plantes. Si vous utilisez d'anciens pots conservés, pensez à bien les nettoyer à l'eau et au savon noir afin d'éviter la transmission de maladies. Le pot doit absolument être percé pour un bon drainage.

La préparation de la plante

Cette étape est souvent expédiée mais elle est importante. En effet, il faut traiter vos plantes avec égard et les préparer à ce déménagement ! Les arroser la veille permettra déjà d'humidifier le terreau. Le jour J, prenez le temps de retirer la motte avec précaution en saisissant la plante par la base puis démêlez les racines avec délicatesse pour enlever le substrat. Ensuite, coupez très légèrement l'extrémité de ces racines et supprimez celles qui paraissent mortes ou abîmées.

Le rempotage étape par étape

Vient ensuite le moment d'installer votre plante dans son nouveau pot :

• Déposer une couche de billes d'argile au fond du pot

• Ajouter éventuellement un feutre textile pour éviter la fuite du terreau

• Remplir le pot d'un tiers à un quart de terreau

• Installer la plante

• Combler avec le reste de terreau

• Tasser avec les doigts et arroser abondamment

• Placer une soucoupe sous votre pot pour éviter l'écoulement de l'eau.